Fred Boot
Encore malheureusement trop peu connu, Fred Boot ne va pas tarder à le devenir avec tout le talent et tout le professionnalisme qu'il possède. Ce dessinateur français parti à Hong-Kong, publie chez webcomics une série déjantée appelée Shaobaibai. Il planche pour le moment sur un nouvel album tout en animant un super blog d'un"french man in Hong-Kong"
Tout d'abord pourquoi être parti à Hong Kong ?
C'est très simple : Hong Kong c'est bruyant, il y a de la pollution partout, tout le monde ne pense qu'au pognon, les appartements sont rikikis, on ne peut pas dire que ce soit un phare culturel, les cocktails sont au mieux passables, et il y a des typhons. MAIS les femmes y sont très jolies, elles sont super élégantes, et j'ai la chance d'être marié avec l'une d'entre elles. Si on ajoute une envie très forte de me coltiner à un environnement complètement différent de ce que j'ai connu auparavant, on a toutes les explications.
La vie d'un dessinateur français en Chine, c'est difficile ? As-tu déjà ou peut-être comptes-tu publier sur place ?
Pour la Chine en général, je ne sais pas. À Hong Kong, je ne connais pas de dessinateurs étrangers qui réussissent à vivre en dehors des agences style packaging pour jouet, quand ils ne sont pas profs. Un freelance comme moi n'a aucune chance d'être publié ici, sauf bénévolement dans des journaux genre Métro (et encore faut-il être chanceux et arriver au bon moment). Même si je me mettais faire des jolis manhuas d'action avec costume d'époque, ce qui se vend le mieux ici si on excepte les mangas, je ne crois pas que cela changerait grand chose : des studios existent déjà et les éditeurs ne cherchent pas à sortir des règles du genre de toute façon. Pourquoi s'embêteraient-ils avec un "gweilo" (nom donné aux étrangers ici) ? On peut appliquer cela au domaine du numérique bien entendu. Reste les galeries d'art, un réseau qui demande un peu de temps pour se construire. Etre publié ou "vu" ici sera le résultat d'un pari vraiment très aléatoire.
Publier un webcomics c'est pour te faire de la pub ou pour t'éclater ?
La chose qui m'a le plus marqué enfant c'est le rendez-vous du mardi avec des journaux comme Pif ou Spirou. J'espère que des gens pourront un jour vivre en faisant cela grâce aux webcomics, mais si possible en évitant d'être stakhanovistes comme le fut par exemple un Nicolaou, l'auteur de Placid et Muzo qui devait produire peut-être 100 gags par mois pour bouffer. Pour l'heure il y a une pression en terme de production : il faut trouver soi-même son lectorat et répondre à un rythme de parution soutenu qui a mon avis est difficilement compatible avec de la qualité. En clair, une productivité sans environnement économique fiable pour les auteurs. Les auteurs et quelques bons samaritains sont les seuls à proposer la gratuité, ce n'est pas le cas de la majorité des compagnies qui fournissent les "tuyaux" ou l'hébergement en amont. Dans ce contexte, je n'ai aucun scrupule à utiliser mes webcomics ou mon blog comme supports de pub pour d'autres de mes productions qui me permettent de vivre, elles. Je trouve que je suis même beaucoup trop sage dans ce système ultra libéral qui contraste violemment avec la candeur d'une grande partie des auteurs et acteurs de blogs ou de webcomics.
Ou peut-on te trouver sur le web ? Et quel projet pour l'avenir ?
Même si je ne suis pas à 100% d'accord avec eux, je soutiens Webcomics.fr, j'aime leur projet et la qualité de leur site. J'ai créé un personnage, Shaobaibai, dont les aventures et les énigmes sont hébergées chez eux. Je n'ai malheureusement pas le temps de me consacrer à cela ou à d'autres projets sur le web pour l'heure : je suis en train de réaliser mon second album qui sortira en fin 2009. Pour le reste, il suffit d'aller sur mon site ou mon blog. Au détour d'un forum, parfois on a la chance ou la malchance de tomber sur un de mes coups de gueules de déjà vieux con. Mais je ne mords pas. Sauf ma Dame.
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Acheter Gordo
Encore malheureusement trop peu connu, Fred Boot ne va pas tarder à le devenir avec tout le talent et tout le professionnalisme qu'il possède. Ce dessinateur français parti à Hong-Kong, publie chez webcomics une série déjantée appelée Shaobaibai. Il planche pour le moment sur un nouvel album tout en animant un super blog d'un"french man in Hong-Kong"
Tout d'abord pourquoi être parti à Hong Kong ?
C'est très simple : Hong Kong c'est bruyant, il y a de la pollution partout, tout le monde ne pense qu'au pognon, les appartements sont rikikis, on ne peut pas dire que ce soit un phare culturel, les cocktails sont au mieux passables, et il y a des typhons. MAIS les femmes y sont très jolies, elles sont super élégantes, et j'ai la chance d'être marié avec l'une d'entre elles. Si on ajoute une envie très forte de me coltiner à un environnement complètement différent de ce que j'ai connu auparavant, on a toutes les explications.
La vie d'un dessinateur français en Chine, c'est difficile ? As-tu déjà ou peut-être comptes-tu publier sur place ?
Pour la Chine en général, je ne sais pas. À Hong Kong, je ne connais pas de dessinateurs étrangers qui réussissent à vivre en dehors des agences style packaging pour jouet, quand ils ne sont pas profs. Un freelance comme moi n'a aucune chance d'être publié ici, sauf bénévolement dans des journaux genre Métro (et encore faut-il être chanceux et arriver au bon moment). Même si je me mettais faire des jolis manhuas d'action avec costume d'époque, ce qui se vend le mieux ici si on excepte les mangas, je ne crois pas que cela changerait grand chose : des studios existent déjà et les éditeurs ne cherchent pas à sortir des règles du genre de toute façon. Pourquoi s'embêteraient-ils avec un "gweilo" (nom donné aux étrangers ici) ? On peut appliquer cela au domaine du numérique bien entendu. Reste les galeries d'art, un réseau qui demande un peu de temps pour se construire. Etre publié ou "vu" ici sera le résultat d'un pari vraiment très aléatoire.
Publier un webcomics c'est pour te faire de la pub ou pour t'éclater ?
La chose qui m'a le plus marqué enfant c'est le rendez-vous du mardi avec des journaux comme Pif ou Spirou. J'espère que des gens pourront un jour vivre en faisant cela grâce aux webcomics, mais si possible en évitant d'être stakhanovistes comme le fut par exemple un Nicolaou, l'auteur de Placid et Muzo qui devait produire peut-être 100 gags par mois pour bouffer. Pour l'heure il y a une pression en terme de production : il faut trouver soi-même son lectorat et répondre à un rythme de parution soutenu qui a mon avis est difficilement compatible avec de la qualité. En clair, une productivité sans environnement économique fiable pour les auteurs. Les auteurs et quelques bons samaritains sont les seuls à proposer la gratuité, ce n'est pas le cas de la majorité des compagnies qui fournissent les "tuyaux" ou l'hébergement en amont. Dans ce contexte, je n'ai aucun scrupule à utiliser mes webcomics ou mon blog comme supports de pub pour d'autres de mes productions qui me permettent de vivre, elles. Je trouve que je suis même beaucoup trop sage dans ce système ultra libéral qui contraste violemment avec la candeur d'une grande partie des auteurs et acteurs de blogs ou de webcomics.
Ou peut-on te trouver sur le web ? Et quel projet pour l'avenir ?
Même si je ne suis pas à 100% d'accord avec eux, je soutiens Webcomics.fr, j'aime leur projet et la qualité de leur site. J'ai créé un personnage, Shaobaibai, dont les aventures et les énigmes sont hébergées chez eux. Je n'ai malheureusement pas le temps de me consacrer à cela ou à d'autres projets sur le web pour l'heure : je suis en train de réaliser mon second album qui sortira en fin 2009. Pour le reste, il suffit d'aller sur mon site ou mon blog. Au détour d'un forum, parfois on a la chance ou la malchance de tomber sur un de mes coups de gueules de déjà vieux con. Mais je ne mords pas. Sauf ma Dame.
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