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29 août 2007

Hervé Tanquerelle

Hervé Tanquerelle

Né en 1972 à Nantes, Hervé Tanqurelle avoue n'avoir jamais pensé à autre chose qu'à la bd. Il intégre l'école Cohl à Lyon et a comme professeur, le célèbre Yves Goth, sénariste du Baron Noir. Il débute sa carrière par la "La ballade du petit pendu" publié par l'Association. Viendront ensuite une participation au Comix 2000 toujours à l'Association au début du nouveau siècle, "Le Legs des l'Alchimiste" avec son compère Hubert et dernièremenent "Professeur Bell", ou il remplace Joann Sfar et de même qu'une participation à "Lucha Libre" avec Jerry Frissen au scénario.

Tu signes ta première publication avec « La ballade du petit pendu »à l'Association. Comment s'est déroulée la création de cet album, as-tu fournis un projet ou est-ce l'éditeur qui t'a contacté ?

C’est vieux ça. 1998! C’est moi qui les ai contactés. Je suis même allé les voir à Paris avec mon pauvre carton à dessin. Mon projet n’avait pas fait l’unanimité chez les 6 membres fondateurs, mais finalement il est passé. J’en suis toujours satisfait même si c’est loin d’être parfait. De toute façon, rien n’est jamais parfait.

Pourquoi avoir arrêté “le Legs de l'Alchimiste”, ta première série? Est-ce parce que tu avais repris la série de Joann Sfar: “Professeur Bell” ?

C’est une longue histoire, trop longue pour la raconter ici. Mais non, ça n’était pas directement lié à la reprise du Professeur Bell.

“Tête noire”, ta série entièrement solo, mets en scène un petit catcheur, comme dans “Lucha Libre” dont tu es aussi l'un des dessinateurs. Ces séries sont-elles parallèles ? D'autres verront le jour ?

“Tête noire” a été créé pour feu le magazine “Capsule Cosmique”. Celui-ci ayant été coupé net dans son élan par les éditions Milan, je n’ai pas l’intention de continuer cette série. Le deuxième tome est sorti uniquement parce que j’avais déjà touché une partie des avances sur cet album. Dans le cas contraire, il n’aurait jamais vu le jour, ou alors chez un autre éditeur. Le fait que Jerry Frissen m’ait demandé de participer à “Lucha Libre” m’a enchanté. C’était l’occasion de continuer dans cet univers des catcheurs mexicains, du rock et de la culture “Pop”. On a beaucoup de choses en commun lui et moi et c’est pour cela, je crois, que l’on va sûrement développer d’autres projets. Il y a notamment le personnage du révérend 666 dont on peut voir des recherches sur le blog de Jerry Frissen.

A l'heure actuelle , de nombreuses personnes sont étonnées de voir la multiplication du style 'incertain' (Sfar, Kerascoët, etc.), qui même s'il parait aux abords faciles, doit garder une vivacité constante tout en cherchant la ligne parfaite. Un style très difficile à utiliser en somme. N'aurais-tu pas aimé d'avoir un trait plus 'Marcinelle' ou gros nez, et de ce fait avoir une reconnaissance plus grande (et sans doute un plus large publique au départ) ?

Bon, je t’avoue que je n’aime pas ce terme “incertain”. Ça donne l’impression que les dessinateurs qui ont ce “style” dessinent de manière “incertaine” alors que pour moi, il est clair, comme tu le dis justement, que cette façon de travailler demande beaucoup de maîtrise et de souplesse à la fois. Ce style n’a rien de nouveau, il suffit de regarder le travail de Gus Bofa, de Sempé, de Reiser, de Brétécher pour se rendre compte que cette “école” a toujours été présente. À l’heure actuelle, elle est peut-être plus médiatisée par le biais d’une figure charismatique comme Joann Sfar. Tant mieux. Le seul problème, à la limite, c’est que des jeunes dessinateurs adoptent ce style graphique pour de mauvaises raisons: il leur semble plus facile et plus rapide. Ça donne bien souvent un dessin bancal, qui manque terriblement de justesse et de tenue. Ils mettent “ la charrue avant les bœufs”. Mais il faut le temps de digérer ces influences, j’en sais quelque chose. Maintenant quant à savoir si je n’aurais pas aimé avoir un trait plus “Marcinelle”, je ne sais pas. Il me semble qu’il y a une foule d’auteurs qui se situent dans cette mouvance et qui ont aussi beaucoup de mal à toucher le grand public. Il n’y a pas de dessin miracle, ça se saurait. Je m’estime plutôt bien loti pour l’instant. Je travaille avec des gens talentueux, je participe à des aventures éditoriales enthousiasmantes (le regretté Capsule Cosmique, Lucha Libre ou encore le collectif “Corée”). Je suppose qu’avec un dessin “gros nez” et avec un parcours similaire, j’aurais été tout aussi heureux mais pas forcément plus riche.

Sur ton blog, on peut voir des portraits imaginaires provenant de noms piochés dans le bottin. D'où t’est venue cette idée ?

Je cherchais un moyen facile pour faire un dessin par jour, sans que ça me prenne trop de temps tout en m’amusant. Mais je voulais aussi qu’il y ait un concept idiot. J’ai toujours aimé les exercices de style. Je me suis dit que les pages blanches de Loire-Atlantique étaient une vraie mine d’or.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il ne doit pas être aussi célèbre que ça ce pauvre Yves Got pour que son nom soit ainsi écorné et pour qu'on lui attribue le mauvais rôle dans la réalisation du légendaire Baron Noir :(