Jean-Luc Sala
Le parcours de Jean-Luc Sala est assez impressionant. Outre le fait d'avoir remporté le concours des jeunes auteurs européens, organisé par Le Lombard en 1990, Jean-Luc a participé à de nombreux projets dans le monde du graphisme, en collaborant notamment à plusieurs jeux-vidéos, tels qu'Ubik ou Raven. Il illustera de même des jeux de rôles, pour (ré)attérir tout naturellement dans la bd, avec entre autre Cross Fire et Bakemono.
Pourquoi ne pas assurer le dessin pour chacunes de vos séries, comme vous l'avez fait avec Bakemono ?
J'ai plein de bonnes raisons... la première c'est que le dessin est un moyen pour moi, mais que la véritable finalité de la BD est (à mon sens) de raconter une bonne histoire. Donc ma véritable passion, ce que je préfére avant tout dans la BD c'est l'écriture, la narration, le découpage des séquences. Donc je suis avant toute autre chose... un conteur.
Ensuite je suis un dessinateur "laborieux", je passe beaucoup de temps a élaborer chaque planche, du coup, impossible de mener de front deux séries au dessin.
Mais le fait de savoir dessiner me rends plus exigeant sur le choix des dessinateurs avec lesquels je travaille. Je ne travaille qu'avec des dessinateurs qui m'épatent et qui me rendent jaloux de leur virtuosité...
Quelles ont été vos principales contraintes au début de votre carrière d'auteur ?
Des contraintes ? Heu... non je n'en vois pas, jusque là tout se déroule trés bien. Je ne suis pas passé par la phase de galére qui consiste a démarcher les éditeurs pendant des années. J'ai travaillé 10 ans dans la production de jeux vidéos, c'est là-bas que j'ai fait mes premiéres armes et appris à gérer les contraintes. Pour l'instant mon parcours BD est un fleuve tranquille ! Le jeu vidéo est une école de "contraintes", du coup je m'adapte assez facilement... la seule contrainte est celle du format de 46 pages et je m'en accomode: dans Cross Fire je joue d'ailleurs avec ce format, chaque album de la série contient la meme structure: Flash back historique - Résolution de l'album précédent - révélation et actions et la page 46 se finit en "cliffhanger".
Par contre je crois que je ne ferais plus de "One Shot" 46 pages, et le Kookaburra Universe que je viens de finir sera la seule exception. Trop court, trop frustrant. Le feuilleton, la série auront toujours ma préférence !
Quelles sont vos principales inspirations ?
1ere influence, le dessin.
Dans le domaine BD mes influences sont réelles au niveau du dessin.
En tant que dessinateur, j'ai d'abord été influencé par Gir, puis a la fin des années 80 j'ai recu comme une claque des auteurs comme Mignola, Miller et aussi Vatine. donc principalement des auteurs typés "comics anguleux".Depuis j'essaye d'arrondir mon trait, celà sera plus le cas dans Bakemono 2, avec le recul je trouve le premier tome assez figé... L'arrivée de personnages féminins pleins de courbes m'a permi d'arrondir mon dessin.
Seconde influence: le découpage. Je suis trés friand de cinéma et des auteurs comme Miller (300/ Dark Knight) et surtout Otomo (Akira), m'ont réellement influencés. Grace a eux j'ai compris que la BD disposait des mêmes armes que le cinéma pour rythmer un récit à la façon de Kurosawa ou sergio Leone. du coup, à mon humble niveau, j'essaye d'aller dans cette direction, surtout avec Cross Fire que je revendique comme une BD franchement hollywoodienne. Avec Pierre Mony, le mot d'ordre lors de la création de Cross fire était de faire "une collision frontale entre John Woo et Jean-Paul 2". Bakemono a un coté plus naïf et plus contemplatif, plus "cinoche de sabre asiatique". Beaucoup de lecteurs de bakemono m'ont parlé du réalisateur Tsui Hark, ce que je prends comme un immense compliment ! Et c'est exactement dans cette direction que je mène cette série.
Ma 3e influence est au niveau de mon boulot de scénariste... Tous mes "mentors" viennent du roman, je suis un inconditionnel de Fantasy classique Arthurienne ou Tolkien, mais aussi de P.K. Dick (j'ai fait l'adaptation de Ubik en jeu vidéo), Asimov, Herbert... Et toujours au niveau du rythme et du découpage ma plus grosse influence est Crichton. Il est le maitre des auteurs "Page turner" (qui font tourner les pages). Ce qui veux dire qu'a chaque fin de chapitre, on créve d'envie de lire le suivant a cause du suspense. Me mettre un Crichton entre les mains c'est avoir la certitude de me voir happé pendant des heures.
Ma derniére influence est plus esthétique et culturelle. j'ai étudié l'histoire de l'art pendant 7 ans et j'aime l'histoire, c'est pourquoi on apprends tellement de choses dans Cross fire, j'aime à penser qu'il s'agit d'une BD "éducative". Je parséme Bakemono de références à l'art de l'estampe. Pour l'instant dans chacun de mes projets il y a toujours une forte composante Historique ou d'histoire de l'art...Que ce soit en dessin ou au niveau du scénario. Je pense que si l'on devait essayer de définir mon "style", il faudrait commencer a chercher dans ces domaines.
Un mot sur votre blog ? Pourquoi ne pas faire plutôt un site web ?
Mais j'ai un blog et un site !
Mon blog est juste un moyen de montrer que les choses avancent. Souvent les lecteurs en dédicace me demandent ou j'en suis sur la suite. Du coup avec le blog il y a matière a discussion, même si les visiteurs semblent assez timides au niveau des commentaires sur le blog. Heureusement qu'ils sont bien plus bavards en dédicaces !!
Le Blog est un moyen rapide de communiquer. mon site Web qui est consacré a mes boulots dans le jeu vidéo est tellement pénible a mettre à jour que je ne le mets plus à jour depuis quelques années !
Son Blog
Son Site
Le parcours de Jean-Luc Sala est assez impressionant. Outre le fait d'avoir remporté le concours des jeunes auteurs européens, organisé par Le Lombard en 1990, Jean-Luc a participé à de nombreux projets dans le monde du graphisme, en collaborant notamment à plusieurs jeux-vidéos, tels qu'Ubik ou Raven. Il illustera de même des jeux de rôles, pour (ré)attérir tout naturellement dans la bd, avec entre autre Cross Fire et Bakemono.
Pourquoi ne pas assurer le dessin pour chacunes de vos séries, comme vous l'avez fait avec Bakemono ?
J'ai plein de bonnes raisons... la première c'est que le dessin est un moyen pour moi, mais que la véritable finalité de la BD est (à mon sens) de raconter une bonne histoire. Donc ma véritable passion, ce que je préfére avant tout dans la BD c'est l'écriture, la narration, le découpage des séquences. Donc je suis avant toute autre chose... un conteur.
Ensuite je suis un dessinateur "laborieux", je passe beaucoup de temps a élaborer chaque planche, du coup, impossible de mener de front deux séries au dessin.
Mais le fait de savoir dessiner me rends plus exigeant sur le choix des dessinateurs avec lesquels je travaille. Je ne travaille qu'avec des dessinateurs qui m'épatent et qui me rendent jaloux de leur virtuosité...
Quelles ont été vos principales contraintes au début de votre carrière d'auteur ?
Des contraintes ? Heu... non je n'en vois pas, jusque là tout se déroule trés bien. Je ne suis pas passé par la phase de galére qui consiste a démarcher les éditeurs pendant des années. J'ai travaillé 10 ans dans la production de jeux vidéos, c'est là-bas que j'ai fait mes premiéres armes et appris à gérer les contraintes. Pour l'instant mon parcours BD est un fleuve tranquille ! Le jeu vidéo est une école de "contraintes", du coup je m'adapte assez facilement... la seule contrainte est celle du format de 46 pages et je m'en accomode: dans Cross Fire je joue d'ailleurs avec ce format, chaque album de la série contient la meme structure: Flash back historique - Résolution de l'album précédent - révélation et actions et la page 46 se finit en "cliffhanger".
Par contre je crois que je ne ferais plus de "One Shot" 46 pages, et le Kookaburra Universe que je viens de finir sera la seule exception. Trop court, trop frustrant. Le feuilleton, la série auront toujours ma préférence !
Quelles sont vos principales inspirations ?
1ere influence, le dessin.
Dans le domaine BD mes influences sont réelles au niveau du dessin.
En tant que dessinateur, j'ai d'abord été influencé par Gir, puis a la fin des années 80 j'ai recu comme une claque des auteurs comme Mignola, Miller et aussi Vatine. donc principalement des auteurs typés "comics anguleux".Depuis j'essaye d'arrondir mon trait, celà sera plus le cas dans Bakemono 2, avec le recul je trouve le premier tome assez figé... L'arrivée de personnages féminins pleins de courbes m'a permi d'arrondir mon dessin.
Seconde influence: le découpage. Je suis trés friand de cinéma et des auteurs comme Miller (300/ Dark Knight) et surtout Otomo (Akira), m'ont réellement influencés. Grace a eux j'ai compris que la BD disposait des mêmes armes que le cinéma pour rythmer un récit à la façon de Kurosawa ou sergio Leone. du coup, à mon humble niveau, j'essaye d'aller dans cette direction, surtout avec Cross Fire que je revendique comme une BD franchement hollywoodienne. Avec Pierre Mony, le mot d'ordre lors de la création de Cross fire était de faire "une collision frontale entre John Woo et Jean-Paul 2". Bakemono a un coté plus naïf et plus contemplatif, plus "cinoche de sabre asiatique". Beaucoup de lecteurs de bakemono m'ont parlé du réalisateur Tsui Hark, ce que je prends comme un immense compliment ! Et c'est exactement dans cette direction que je mène cette série.
Ma 3e influence est au niveau de mon boulot de scénariste... Tous mes "mentors" viennent du roman, je suis un inconditionnel de Fantasy classique Arthurienne ou Tolkien, mais aussi de P.K. Dick (j'ai fait l'adaptation de Ubik en jeu vidéo), Asimov, Herbert... Et toujours au niveau du rythme et du découpage ma plus grosse influence est Crichton. Il est le maitre des auteurs "Page turner" (qui font tourner les pages). Ce qui veux dire qu'a chaque fin de chapitre, on créve d'envie de lire le suivant a cause du suspense. Me mettre un Crichton entre les mains c'est avoir la certitude de me voir happé pendant des heures.
Ma derniére influence est plus esthétique et culturelle. j'ai étudié l'histoire de l'art pendant 7 ans et j'aime l'histoire, c'est pourquoi on apprends tellement de choses dans Cross fire, j'aime à penser qu'il s'agit d'une BD "éducative". Je parséme Bakemono de références à l'art de l'estampe. Pour l'instant dans chacun de mes projets il y a toujours une forte composante Historique ou d'histoire de l'art...Que ce soit en dessin ou au niveau du scénario. Je pense que si l'on devait essayer de définir mon "style", il faudrait commencer a chercher dans ces domaines.
Un mot sur votre blog ? Pourquoi ne pas faire plutôt un site web ?
Mais j'ai un blog et un site !
Mon blog est juste un moyen de montrer que les choses avancent. Souvent les lecteurs en dédicace me demandent ou j'en suis sur la suite. Du coup avec le blog il y a matière a discussion, même si les visiteurs semblent assez timides au niveau des commentaires sur le blog. Heureusement qu'ils sont bien plus bavards en dédicaces !!
Le Blog est un moyen rapide de communiquer. mon site Web qui est consacré a mes boulots dans le jeu vidéo est tellement pénible a mettre à jour que je ne le mets plus à jour depuis quelques années !
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