Djou
A peine lancé début 2008, le blog de Djou devient de jour en jour un incontournable de la blogosphère graphique. Directes, fraîches et rapides , ses notes mêlent humour et quotidien avec brio. Vous l'aurez remarqué, on ne manque pas de qualicatifs quand on commente le travail de cette jeune française exilée à Bruxelles.
Internet pour toi c'est : un moyen d'élargir ses contacts, un énorme espace publicitaire ou encore un nouvel interface médiatique ?
Huum… j'hésite entre "les 3 à la fois" ou "aucun". Pour résumer, en janvier de cette année, j'ai participé aux 24 h de la BD d'Angoulême et suis allée au festival pour y rencontrer des éditeurs et il était donc pour moi urgent d'avoir une trace de mes boulots sur le net. Mais n'ayant aucune compétence pour faire un véritable-site-web-de-la-mort-qui-tue, hé bien j'ai fait un blog! Au commencement internet était en effet un nouvel interface médiatique où me faire de la pub et des contacts. Ce à quoi je ne m'attendais pas c'est de me faire de réels contacts éditoriaux dans la "vraie vie" sans besoin de site internet, que mon blog a vite trouvé ses lecteurs et que je me suis prise au jeu de poster souvent.
Internet est donc devenu un endroit où simplement raconter des histoires à partager avec les gens qui ont plaisir à me lire, loin des soucis de contacts et de pub.
Comment se déroule la journée type de Julie Maroh ?
Julie Maroh n'a pas de journée type et c'est parfois son problème !
Tous les matins je me dresse un plan de journée précis, genre je vais faire ça, ça et ça mais la plupart du temps quantités d'évènements lambda viennent interférer avec ma maniaquerie de l'organisation. Ca donne des journées où je suis super active et d'autres où je fous rien.
Les histoires du blog ne sont pas forcément révélatrices de ma vie. Elles en sont inspirées mais s'en éloignent facilement. Depuis que j'ai signé chez Glénat pour mon 1er album, je dois fournir deux planches par semaine jusque fin 2009. Ca donne tout de même une bonne idée de ce à quoi je passe une bonne partie de mon temps!
'jeune auteur française exilée à Bruxelles' ?
Hé oui j'ai emménagé à Bruxelles le jour de mes 18 ans (à ce moment-là c'était pour intégrer l'atelier BD de St-Luc) et n'en suis pas repartie. C'est un endroit où je me sens incroyablement bien et même si je reste très attachée à mon enfance de campagnarde ch'ti, je me sens chez moi à Bruxelles.
Il faut savoir aussi que je reste très marquée par l'élection de Sarko. J'ai pleuré un bon moment à la terrasse d'un café quand les résultats sont tombés. Au delà de la rage que j'éprouvais, j'étais désespérée et écoeurée de constater que les Français avaient voté en masse pour ce type. C'est depuis ce jour-là que je me considère comme "exilée". Je suis contre ce que notre Président de la République prône et inversement il est clair qu'il doit probablement détester ce que je suis. Dans une situation pareille et pour les 4 prochaines années à venir (enfin ça, c'est seulement s'il n'est pas réélu) je ne peux pas m'imaginer vivre en France.
Ceci risque d'ouvrir un débat politique et social sans fin, on va me dire que la Belgique gnagnagna mais je m'en fous: j'ai testé les deux et pour l'instant je préfère vivre en Belgique qu'en France. Voilà. (NDI : snif, le patriote du plat pays est ému, une fois)
Tu possèdes un important panel de styles graphiques différents. C'est parce que tu reçois différentes demandes d'illustration ou bien tu ne veux pas t'enfermer dans un registre bien concis ?
Oula, "important"?! Merci beaucoup! Perso, je considère en avoir trois, c'est pas si gros! Je ne reçois pas vraiment de demandes d'illustration, j'ai parfois quelques commandes mais on me laisse souvent carte blanche.
Le choix du style intervient surtout pour des soucis de narration. Par exemple, le style "The K's" est un dessin très simplifié comparable à la linéa. Ce sont juste des personnages en forme de "u" inversé sur une ligne ou dans un cadre. Il est né sous mon crayon il y a quelques années pour raconter des anecdotes basées seulement sur des dialogues et des expressions de visage. Tous les artifices du dessin, perspective, anatomie, etc, n'étaient pas utiles pour ce style graphique. Par contre ils s'imposent à la mise en scène dans d'autres cas. Pour mon style semi-réaliste en somme. Il reste le graphisme avec lequel j'ai toujours évolué et celui avec lequel je travaille. Le troisième style se situe entre les deux premiers. En 2006 j'avais lu "Tour de France" de Frezzato et j'avais créé une série de planches autobiographiques qui en étaient inspirées et dédiées à ma petite-amie de l'époque. Et puis j'ai gardé ce style pour tenir un journal sous forme de bd dans mes carnets et – dans la continuité – le blog !
Etant donné que j'ai réussi à avoir une certaine production, j'ai monté une série d'auto-publications: un livre dans chaque style graphique que je vends et dédicace via le blog ou lors d'évènements. Finalement c'est assez pratique, ça multiplie par 3 la chance de toucher un public et selon mon humeur je peux décider de la façon dont je veux dessiner sans me lasser !
Son Blog
Son Shop
A peine lancé début 2008, le blog de Djou devient de jour en jour un incontournable de la blogosphère graphique. Directes, fraîches et rapides , ses notes mêlent humour et quotidien avec brio. Vous l'aurez remarqué, on ne manque pas de qualicatifs quand on commente le travail de cette jeune française exilée à Bruxelles.
Internet pour toi c'est : un moyen d'élargir ses contacts, un énorme espace publicitaire ou encore un nouvel interface médiatique ?
Huum… j'hésite entre "les 3 à la fois" ou "aucun". Pour résumer, en janvier de cette année, j'ai participé aux 24 h de la BD d'Angoulême et suis allée au festival pour y rencontrer des éditeurs et il était donc pour moi urgent d'avoir une trace de mes boulots sur le net. Mais n'ayant aucune compétence pour faire un véritable-site-web-de-la-mort-qui-tue, hé bien j'ai fait un blog! Au commencement internet était en effet un nouvel interface médiatique où me faire de la pub et des contacts. Ce à quoi je ne m'attendais pas c'est de me faire de réels contacts éditoriaux dans la "vraie vie" sans besoin de site internet, que mon blog a vite trouvé ses lecteurs et que je me suis prise au jeu de poster souvent.
Internet est donc devenu un endroit où simplement raconter des histoires à partager avec les gens qui ont plaisir à me lire, loin des soucis de contacts et de pub.
Comment se déroule la journée type de Julie Maroh ?
Julie Maroh n'a pas de journée type et c'est parfois son problème !
Tous les matins je me dresse un plan de journée précis, genre je vais faire ça, ça et ça mais la plupart du temps quantités d'évènements lambda viennent interférer avec ma maniaquerie de l'organisation. Ca donne des journées où je suis super active et d'autres où je fous rien.
Les histoires du blog ne sont pas forcément révélatrices de ma vie. Elles en sont inspirées mais s'en éloignent facilement. Depuis que j'ai signé chez Glénat pour mon 1er album, je dois fournir deux planches par semaine jusque fin 2009. Ca donne tout de même une bonne idée de ce à quoi je passe une bonne partie de mon temps!
'jeune auteur française exilée à Bruxelles' ?
Hé oui j'ai emménagé à Bruxelles le jour de mes 18 ans (à ce moment-là c'était pour intégrer l'atelier BD de St-Luc) et n'en suis pas repartie. C'est un endroit où je me sens incroyablement bien et même si je reste très attachée à mon enfance de campagnarde ch'ti, je me sens chez moi à Bruxelles.
Il faut savoir aussi que je reste très marquée par l'élection de Sarko. J'ai pleuré un bon moment à la terrasse d'un café quand les résultats sont tombés. Au delà de la rage que j'éprouvais, j'étais désespérée et écoeurée de constater que les Français avaient voté en masse pour ce type. C'est depuis ce jour-là que je me considère comme "exilée". Je suis contre ce que notre Président de la République prône et inversement il est clair qu'il doit probablement détester ce que je suis. Dans une situation pareille et pour les 4 prochaines années à venir (enfin ça, c'est seulement s'il n'est pas réélu) je ne peux pas m'imaginer vivre en France.
Ceci risque d'ouvrir un débat politique et social sans fin, on va me dire que la Belgique gnagnagna mais je m'en fous: j'ai testé les deux et pour l'instant je préfère vivre en Belgique qu'en France. Voilà. (NDI : snif, le patriote du plat pays est ému, une fois)
Tu possèdes un important panel de styles graphiques différents. C'est parce que tu reçois différentes demandes d'illustration ou bien tu ne veux pas t'enfermer dans un registre bien concis ?
Oula, "important"?! Merci beaucoup! Perso, je considère en avoir trois, c'est pas si gros! Je ne reçois pas vraiment de demandes d'illustration, j'ai parfois quelques commandes mais on me laisse souvent carte blanche.
Le choix du style intervient surtout pour des soucis de narration. Par exemple, le style "The K's" est un dessin très simplifié comparable à la linéa. Ce sont juste des personnages en forme de "u" inversé sur une ligne ou dans un cadre. Il est né sous mon crayon il y a quelques années pour raconter des anecdotes basées seulement sur des dialogues et des expressions de visage. Tous les artifices du dessin, perspective, anatomie, etc, n'étaient pas utiles pour ce style graphique. Par contre ils s'imposent à la mise en scène dans d'autres cas. Pour mon style semi-réaliste en somme. Il reste le graphisme avec lequel j'ai toujours évolué et celui avec lequel je travaille. Le troisième style se situe entre les deux premiers. En 2006 j'avais lu "Tour de France" de Frezzato et j'avais créé une série de planches autobiographiques qui en étaient inspirées et dédiées à ma petite-amie de l'époque. Et puis j'ai gardé ce style pour tenir un journal sous forme de bd dans mes carnets et – dans la continuité – le blog !
Etant donné que j'ai réussi à avoir une certaine production, j'ai monté une série d'auto-publications: un livre dans chaque style graphique que je vends et dédicace via le blog ou lors d'évènements. Finalement c'est assez pratique, ça multiplie par 3 la chance de toucher un public et selon mon humeur je peux décider de la façon dont je veux dessiner sans me lasser !
Son Blog
Son Shop
7 commentaires:
Continues comme ca frangine ! Continue à nous faire rire en te faisant plaisir...
Gros bizouxXx.
Ouhouuu mais qui est donc cet 'anonyme' ?
Oh ça c'est mon ptit frère je crois!
Et au fait ik ben frans alors je parle pas néerlandais!!! :p
Jammer (dommage en néerlandais) !
Quelle belle solidarité familiale^^.
Yeah! Ça c'est de l'interview! ^^
Salut cousine ! Heureuse de voir que ton travail paie ! Lire ton blog tous les jours me redonnent le sourire en fin de journée ! Je te souhaite une bonne continuation et à très vite j'espère !
Décidémment quel sens de la famille...
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