Appollo

Appollo

Né en 1969 en Tunisie et ayant grandit à la Réunion, Appollo est entré dans le monde de la bd en produisant un fanzine avec plusieurs amis dessinateurs (Téhem, Li-an, ...). Il a fait ses études à Paris, devient assez vite scénariste (notamment pour les éditions Vents-D'ouest), mais revient dans sa terre natale, à la mort de Mad, son dessinateur. Ses récits portent tous, ou pratiquement, la trace de la Réunion.

Bonjour Appollo. Tout d'abord félicitation pour le blog que vous avez ouvert ! Expliquez-nous d'où vous est venu l'envie d'en faire un, et pourquoi l'avoir nommé Le Grand Hôtel Luanda ?

C'était une sorte de pari avec deux copains : nous devions tous les trois ouvrir un blog, chacun à notre manière (L'oeil qui ment, La Crainte et, donc, Grande Hôtel Luanda). Pour ce qui me concerne, c'est surtout une façon de raconter ce que je lis, vois, écoute et plutôt à destination de mes amis.
Le blog s'appelle Grande Hôtel Luanda, parce que je pars le mois prochain m'installer à Luanda et que je suis tombé par hasard sur cette étiquette d'hôtel, visiblement de l'époque coloniale, et ça m'a amusé de l'utiliser comme logo.

La façon dont vous avez d'insérer de la végétation et des clins d'œil à votre terre natale dans vos ouvrages, est-ce une manière d'exporter votre amour pour la Réunion ?

Il n'y a pas plus d'intention que cela. Je suis Réunionnais et assez logiquement des éléments de mon île apparaissent dans mes ouvrages. C'est une matière littéraire pour moi, si on veut.

Biotope, de vous-même et de Brüno a très bien été accueilli par la presse et par le public. D'ailleurs va bientôt sortir le deuxième tome de la saga. Expliquez-nous comment avez-vous développé cet univers.

Brüno m'avait dit qu'il avait envie de faire une bd de SF, et moi, j'avais très envie de travailler avec Brüno. J'ai transformé une idée d'histoire se situant aux Kerguelen dans un cadre SF (genre que je fréquente normalement peu) et je lui ai proposée. C'est venu comme ça, donc, mon histoire de base scientifique coupée du monde dans les Terres australes où les gens pètent les plombs s'est tout simplement déplacée sur une planète forestière. Et du coup, nous avons pu jouer le jeu de la robinsonnade dans le deuxième tome, ce qui me plaisait beaucoup.

Un autre de vos ouvrages très bien perçu c'est Ile Bourbon 1730 que vous avez fait en duo avec Lewis Trondheim. Etait-ce un défis de faire publié un pavé, en noir et blanc qui plus est, au édition Delcourt ?

Ce qui était un défi, c'était de bosser avec Lewis dont je suis le travail depuis le début ! Après, faire un gros pavé en noir et blanc, prendre le temps du récit, jouer la carte romanesque, tout ça c'était ce que je rêvais de faire en bd, au moins une fois. Ca a été un travail vraiment excitant du début à la fin, parce qu'on co-scénarisait, qu'il y avait cette sorte de ping-pong dans le récit entre nous deux, et parce que c'était un travail tout à fait libre : presque jusqu'à la fin, nous n'avions pas décidé à quel éditeur le proposer.
Je crois que je m'essaierai de nouveau à ce format très long, avec Brüno, sans doute.

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